Je ne pouvais pas commencer un blog maternité sans parler de mon accouchement : le jour où je suis devenue maman, le premier jour du r...

Mon accouchement

By 01:25


Je ne pouvais pas commencer un blog maternité sans parler de mon accouchement : le jour où je suis devenue maman, le premier jour du reste de ma vie.

Je vous préviens, c'est un article particulièrement long !


Mis à part les trois premiers mois de vomissements, j'ai vécu une grossesse sans problèmes. Arrivée au neuvième mois, j'avais déjà connu des épisodes de contractions régulières mais non douloureuses. Ma seule hantise : ne pas reconnaître le vrai travail et arriver en retard à la maternité puisqu'une semaine avant d'accoucher j'ai connu des épisodes de faux travail quasiment chaque soir (des contractions plus ou moins douloureuses et régulières pendant plusieurs heures qui normalement n'ont pas d'influence sur le col). Mes amies qui ont accouché peu de temps avant moi m'avaient dit de ne pas m'inquiéter, que je reconnaitrai les vraies contractions à coup sûr puisqu'elles sont particulièrement douloureuses.

Une nuit blanche de contractions à la maison  

C'est un lundi, à 39SA+3 que les "vraies"contractions ont commencé, mais ça je ne l'ai su que le lendemain ! Toute l'après midi j'ai eu quelques douleurs. Des amis étaient passés prendre l'apéro le soir et les douleurs commençaient à être assez fortes : suffisamment pour m'inquiéter (ce sont des vraies ou des fausses ??) mais pas assez pour me dire qu'il était temps d'y aller. En tous cas je n'avais qu'une hâte, que nos amis partent ! Je n'avais pas encore osé parler de ces contractions au futur papa car je savais qu'il stresserait tout de suite et voudrait directement se rendre à la maternité. Finalement, vers 23h, peu avant qu'on se couche, le papa a bien vu que je commençait à avoir mal. Nous nous sommes quand même couché et il s'est endormi. Moi je commençais à stresser. J'ai pris mon téléphone et j'ai commencé à regarder l'espacement des contractions. J'en avais environ toutes les 10 minutes : impossible de dormir.  Cependant, aux cours de préparation à l'accouchement on nous avait précisé qu'il fallait attendre 2h de contractions toutes les 5 minutes pour aller à la maternité. Ce n'était donc pas le moment. Néanmoins je commençais vraiment à avoir mal mais les contractions ne se rapprochaient pas : parfois 10 minutes, parfois 8, puis 15 minutes... De plus, je trouvais que je n'avais pas assez mal pour que ce soit le moment. Peut être parce que je suis habituée aux règles particulièrement douloureuses. A 2h00 du matin, j'ai fini par me lever. J'ai pris une douche chaude pour voir si les contractions passaient. Si elles passent avec un bain chaud ou du spasfon c'est que ce sont de fausses contractions. Malheureusement je n'ai ni baignoire ni spasfon. Je crois bien avoir vider le ballon d'eau chaude cette nuit là mais les contractions se faisaient toujours présentent. Je me suis dit qu'une douche n'était certainement pas aussi efficace qu'un bain et que ça ne voulait rien dire. J'ai finalement rassemblé les affaires (valises maternités, papiers) et fignolé les derniers préparatifs au cas où. Je me suis ensuite allongée sur le canapé et j'ai repris mes comptes : toutes les 8 minutes. Voyant que ça ne passait pas du tout j'ai fini par réveiller l'homme à 4h00. Il s'est inquiété, je lui ai dit qu'elles n’étaient pas assez proches alors on a attendu. Je doit avouer que me déplacer en pleine nuit peut être pour rien ne m'encourageait pas à y aller car je n'osais pas déranger le personnel soignant. Vraiment n'importe quoi quand j'y repense !

A 7h00, on est allé chez mes parents qui habitent à 2 minutes et j'y ai pris un bain chaud pour voir si mes contractions allaient se calmer : et bien non !

Départ à la maternité 

C'est seulement à 9h, que nous avons pris le chemin de la maternité, laissant ma mère complètement stressée ! En arrivant, j'étais étonnamment zen. La sage-femme me demande d'évaluer la douleur entre 0 et 10. Incapable de l'évaluer je lui réponds juste que ça me fait de grosses douleurs de règles. Elle me met sous monitoring. J'ai de grosses contractions presque toutes les 5 minutes. Il faut que je me concentre et que je respire bien à chaque contractions mais j'arrive à bien les gérer et surtout je récupère facilement entre chaque contractions puisqu'elles sont encore assez espacées. Plus d'une heure après la sage-femme revient et m'examine : col dilaté à 5 cm ! Elle est étonnée et moi aussi. "grosses douleurs de règles" ? elle me dit, et bien je m'attendait à moins de 5 cm ! Elle me propose la péridurale mais je souhaite attendre encore pour ne pas être bloquée en salle de naissance. Je demande le ballon. Ça y est, je réalise que c'est pour aujourd'hui, ce soir nous seront trois ! L'excitation monte mais je suis toujours très calme. Moi qui suis plutôt d'une nature stressée, je m'étonne moi-même !

La salle de naissance

Les contractions deviennent vraiment douloureuses, me balancer sur le ballon m'apaise. 1h30 plus tard je finis par demander la péridurale. Je supporte encore mais j'ai peur que l'anesthésiste mette longtemps à venir et que les contractions deviennent très rapprochées ce qui rendrait la pose de la péridurale plus laborieuse. On me transfère en salle de naissance. J'ai mal, heureusement que mon chéri est là pour me soutenir, il me masse. Je suis très fatiguée après avoir passé une nuit blanche de contractions mais je suis toujours calme et j'arrive à discuter entre chaque contractions.

A 13h00, l'anesthésiste arrive. J'ai peur de la péridurale. Je me mets en tailleur, je fais le dos rond. On attend qu'une contraction passe pour piquer mais ce n'est pas évident de rester assise dans cette position lors de la contraction. L'anesthésiste pique, me dit que c'est fini. Je suis soulagée, je n'ai rien senti de la péridurale ! Ce n'était pas si terrible ! Une heure plus tard je ne sens plus ma jambe gauche. La péridurale m'a crevée, je n'ai qu'une seule envie : dormir ! Mais je n'y arrive pas. Je suis dans le coaltar, j'ai l'impression d'être ailleurs, comme si j'étais en salle de réveil après une anesthésie générale et je me demande comment je vais pouvoir trouver la force de pousser. Par conséquent, à partir de là mes souvenirs restent assez vagues et flous. La sage-femme est revenu vérifié le col. Je suis à 7 cm, le travail a ralenti depuis la pose de la péridurale. En m’auscultant elle rompt la pochez des eaux sans faire exprès. Peu après je sens que les contractons s'intensifient.

Vers 17h00, je suis à dilatation complète, l'équipe médical laisse encore 2h au bébé pour descendre dans le bassin de lui même.

L'arrivée de Babyboy

Deux heures plus tard on m'installe pour la naissance. Tout est près, on attend la sage-femme. C'est un soir de pleine lune et il y a beaucoup d'accouchements en même temps, l'équipe est débordée. Moi je suis crevée, j'ai l'impression que tout se passe au ralentis mais en même temps très vite. On a hâte de rencontrer notre petit bout. Le futur papa est à mes côtés, on attend. La sage-femme arrive, elle demande au chéri s'il veut voir les cheveux ! Il refuse et lui dit par la même occasion qu'il ne souhaite pas couper le cordon. A la contraction suivante je pousse. Je suis toujours aussi zen. Je suis concentrée, aucun sons ne sort de ma bouche quand je pousse. Apparemment je pousse correctement. On attend une nouvelle contraction pour pousser. Entre deux séances de poussées je suis calme et on discute tranquillement avec l'équipe. Je ne saurais pas dire au bout de combien de temps mais le cœur de bébé commence à ralentir. Il est bloqué sur un os du bassin. On m'annonce qu'ils appellent le gynéco. Je suis dégoutée. Je sais que cela signifie ventouse ou forceps et par conséquent sûrement une épisiotomie. J'ai surtout peur que cela déforme le crane de mon petit chou. On me fait inhaler de l'oxygène. A la poussée suivante je pousse de toutes mes forces en espérant qu'il n'y ait pas besoin du gynécologue. La sage-femme me dit que le cœur repart. Je suis soulagée. Je pense du coup qu'il n'y aura pas d'extraction instrumentale. Finalement le gynécologue arrive quand même. Ce sera forceps. Je suis déçue. J'ai l'impression que c'est allé trop vite, qu'on ne m'a pas laissé le temps de le sortir par moi-même. Le gynécologue se prépare, demande si la péridurale fonctionne bien et ils me remettent une dose. J'ai peur mais je ne réalise pas bien. Je suis toujours fatiguée et ailleurs. Il pose les forceps. Je n'ai pas mal mais je sens. C'est désagréable et je pense juste au fait que je suis déçue. Je trouve cela tellement injuste. Une grossesse qui s'est bien passée. Une arrivée à la maternité tardive, des contractions pas mal gérées, pas de stress pour qu'au final on me vol mon accouchement. Épisiotomie. Une dernière poussée. Je suis ailleurs. J'entends pleurer. Bébé n'a que la tête sortie et pleure déjà ! On me le pose sur moi. Il est 19h22. Je souris, je pleure, je regarde le papa. Nous pleurons d'émotion, de joie, de soulagement. Nous sommes parents. Je regarde mon fils. Il est beau. Il entrouvre ses grands yeux. Comme il est sur moi je ne le vois pas bien. Je suis fatiguée. Je veux dormir. Je n'en peux plus. L'équipe médicale s'occupe toujours de moi. Je crois que le placenta a déjà été expulsé. Je ne m'en suis même pas rendue compte. On me recoud. Ça met longtemps. Ça me semble durer une éternité. Je ne sens pas la suture mais j'ai l'impression qu'elle me met des coups à l'intérieur. C'est très désagréable. Cependant, je suis trop occupée à sentir mon petit garçon sur moi. Son petit corps tout chaud, son odeur de poivre. Je suis fatiguée. J'ai peur de le lâcher tellement la fatigue m'emporte. Je demande du coup à ce qu'on le donne au papa. J'ai dû l'avoir sur moi environ une demi heure. Papa s'assoie et on lui met son fils dans les bras. Je les aime tellement ! l'équipe médicale s'en va. On nous laisse comme ça. Je suis dégoutée. Bébé est installé dans les bras de son papa dos à moi. Je ne vois que son bonnet. Je veux mon fils ! L'équipe médicale aurait pu y penser ! Les heures passent. On me fait les derniers soins. Ma tension est très basse. Je veux dormir. On m'apporte à manger, j'avale quelques bouchées et je vomis. Ils veulent me mettre sur un fauteuil roulant pour me ramener dans ma chambre. J'essaye de m'assoir, ma tête tourne, je me sens partir. En plus, comment veulent-ils que je puisse m'assoir dans un fauteuil roulant après une épisiotomie ?! J'ai trop mal. Je ne peux pas. Je vois l'équipe médicale inquiète de me voir comme ça. Ma tension est trop basse. Il attendent encore avant de me ramener dans ma chambre pour me surveiller. Bébé est toujours dos à moi. j'en ai marre, je veux voir mon fils, mais je n'ai même pas la force de demander à ce qu'on le mette vers moi. Je veux seulement dormir ! Pitié qu'on me ramène dans ma chambre et qu'on me laisse dormir. C'est seulement à 2h du matin qu'ils se décident à me ramener dans ma chambre mais tout en restant allongée. Le papa doit déjà partir, il travaille demain. Ça y est mon petit garçon est dans son lit à mes côtés et ça fait déjà presque 7h qu'il est né. Je suis vraiment déçue. J'ai l'impression d'avoir été spectatrice de mon accouchement et j'ai l'impression qu'on m'a volé mes premiers instants avec mon fils. Je sais que c'est moi qui ai demandé à ce qu'on le mette sur son papa mais je me sens mal. Je veux revenir en arrière et avoir un accouchement idyllique. Un accouchement parfait. Heureusement mon fils est là et l'amour que je lui porte déjà est indescriptible. Ma vie ne sera plus jamais la même. Nous sommes trois désormais et pour moi notre famille est parfaite.






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